Face à la hausse continue du coût de l’énergie, de nombreuses entreprises cherchent à retrouver de la visibilité et à maîtriser leurs dépenses. Entre complexité des offres, fluctuations du marché et contraintes techniques, réduire sa facture d’électricité n’est pas toujours simple. Pourtant, plusieurs leviers concrets existent pour y parvenir. Voici les conseils approfondis de Sonergy, votre partenaire en performance énergétique.
1. Comprendre sa consommation : le point de départ incontournable
Avant de chercher à réaliser des économies, il est essentiel d’analyser en détail votre consommation énergétique. Cette étape fondamentale conditionne la pertinence de toutes les actions futures.
L’audit énergétique approfondi : bien plus qu’une simple lecture de factures
Cette première étape consiste à réaliser un diagnostic complet à partir de vos factures sur les 12 à 24 derniers mois. Ce travail permet de :
Identifier les périodes de forte consommation et comprendre leur origine
Il ne suffit pas de constater que votre facture est élevée en hiver ou en été. Il faut comprendre précisément pourquoi :
- S’agit-il du chauffage électrique qui représente 40 à 60 % de votre consommation hivernale ?
- Votre activité connaît-elle un pic saisonnier (commerce de glaces en été, chocolatier avant Noël) ?
- Avez-vous des équipements spécifiques qui fonctionnent par cycles (chambres froides, fours industriels, serveurs informatiques) ?
- Vos locaux sont-ils correctement isolés ou perdez-vous de l’énergie par les parois, les vitrages, les ponts thermiques ?
Cette analyse temporelle doit se faire à plusieurs échelles :
- Annuelle : identifier la saisonnalité et les tendances de fond
- Mensuelle : repérer les mois atypiques et comprendre leurs causes
- Hebdomadaire : distinguer les jours ouvrés des week-ends
- Horaire : détecter les heures de pointe et les périodes creuses
Pour aller plus loin, l’installation d’un système de monitoring énergétique (compteurs communicants, sous-compteurs par usage) permet d’obtenir des données en temps réel et d’identifier immédiatement les anomalies.
Détecter les gaspillages invisibles mais coûteux
Les gaspillages énergétiques sont souvent insidieux car ils ne se voient pas. Pourtant, ils peuvent représenter 20 à 40 % de votre facture :
Les heures creuses mal exploitées :
Si vous avez souscrit une option heures pleines/heures creuses mais que vos équipements fonctionnent principalement en journée, vous payez un abonnement plus cher sans en tirer profit. Inversement, déplacer certains usages vers les heures creuses (programmation des lave-vaisselle, des machines à laver, du préchauffage des locaux, de la charge des batteries…) peut générer des économies substantielles.
La puissance souscrite inadaptée :
C’est l’un des postes les plus mal maîtrisés. La puissance souscrite correspond à la capacité maximale que vous pouvez consommer à un instant T. Si elle est trop élevée, vous payez pour une capacité inutilisée (jusqu’à plusieurs milliers d’euros par an). Si elle est trop faible, vous risquez des dépassements qui déclenchent des pénalités tarifaires importantes ou, pire, des coupures. L’analyse de votre courbe de charge sur 12 mois permet d’identifier la puissance optimale, au plus près de votre consommation de pointe réelle.
Les équipements obsolètes ou mal entretenus :
Un compresseur frigorifique encrassé consomme 20 à 30 % d’énergie supplémentaire. Un éclairage halogène consomme 5 fois plus qu’une LED pour le même rendu lumineux. Un ballon d’eau chaude mal calorifugé perd 15 à 20 % de son énergie en pure perte. Un système de chauffage non entretenu perd 10 à 12 % d’efficacité chaque année.
La consommation cachée des appareils en veille :
Dans les bureaux, elle représente 10 à 15 % de la facture totale. Ordinateurs, imprimantes, écrans, photocopieurs, distributeurs automatiques, systèmes de sécurité… Ces équipements consomment même éteints s’ils restent branchés.
Les fuites thermiques et les déperditions :
Une porte d’entrepôt qui reste ouverte, un système de climatisation qui tourne fenêtres ouvertes, un chauffage réglé à 22°C dans des locaux inoccupés, une isolation défaillante… Autant de situations qui font grimper la facture sans apporter de valeur.

2. Comprendre l’impact de votre activité sur la demande énergétique
Chaque secteur d’activité présente un profil énergétique spécifique :
- Commerce de détail : éclairage intensif (30-40 % de la facture), climatisation et chauffage (30-35 %), froid commercial pour les alimentaires (20-25 %)
- Bureau et tertiaire : chauffage/climatisation (40-50 %), éclairage (20-25 %), équipements informatiques (15-20 %), ascenseurs et ventilation (10-15 %)
- Restauration : cuisson (30-40 %), froid (20-25 %), chauffage de l’eau chaude sanitaire (15-20 %), chauffage/climatisation (15-20 %)
- Industrie légère : machines-outils (40-50 %), éclairage des ateliers (15-20 %), compresseurs d’air (10-15 %), chauffage (10-15 %)
- Santé (cabinets médicaux, laboratoires) : stérilisation et équipements médicaux (30-35 %), climatisation (contrôle strict de la température) (25-30 %), éclairage (20-25 %), eau chaude sanitaire (10-15 %)
Connaître la répartition typique de votre secteur vous permet d’identifier où concentrer vos efforts d’économie.
Le benchmark sectoriel : où vous situez-vous par rapport à vos pairs ?
Une analyse comparative (benchmark) avec d’autres entreprises du même secteur permet de situer vos performances énergétiques. Les ratios couramment utilisés sont :
- kWh par m² de surface (pour les commerces et bureaux)
- kWh par repas servi (pour la restauration)
- kWh par collaborateur (pour les services)
- kWh par unité produite (pour l’industrie)
Si votre ratio est significativement supérieur à la moyenne sectorielle (plus de 20 %), c’est le signe d’un potentiel d’amélioration important. À l’inverse, si vous êtes déjà en dessous de la moyenne, vos marges de progrès seront plus limitées.
L’analyse détaillée de la structure de votre facture
Une facture d’électricité professionnelle se décompose en plusieurs postes qu’il est essentiel de comprendre pour agir efficacement :
- La fourniture d’énergie (part variable) : c’est le prix de l’électricité elle-même, exprimé en €/kWh. C’est la seule partie négociable avec les fournisseurs et celle sur laquelle le courtier peut agir directement. Elle représente généralement 35 à 45 % de votre facture totale selon votre profil.
- L’acheminement TURPE (Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité) : ce sont les frais d’utilisation du réseau électrique, perçus par Enedis ou votre gestionnaire de réseau local. Ce tarif est identique quel que soit votre fournisseur et n’est pas négociable. Il comprend une part fixe (abonnement en fonction de la puissance souscrite) et une part variable (en fonction de votre consommation). Il représente environ 25 à 35 % de votre facture.
- Les taxes et contributions :
- CSPE (Contribution au Service Public de l’Électricité) : contribution qui finance les énergies renouvelables et la péréquation tarifaire
- TCFE (Taxes sur la Consommation Finale d’Électricité) départementale et communale
- CTA (Contribution Tarifaire d’Acheminement) : contribution pour financer les retraites des personnels des industries électriques et gazières
- TVA à 20 % sur l’ensemble (ou 5,5 % sur l’abonnement pour les petites puissances)
Les taxes représentent environ 30 à 35 % de la facture totale et ne sont pas négociables.
Comprendre cette décomposition est essentiel : si votre facture s’élève à 10 000 € par an, seuls 3 500 à 4 500 € sont potentiellement optimisables via la négociation tarifaire. Le reste passe par la réduction de votre consommation ou l’ajustement de votre puissance souscrite.
Les outils d’analyse à votre disposition
Pour mener cet audit, plusieurs outils peuvent être mobilisés :
Le compte-rendu de facturation annuel : Document obligatoire que votre fournisseur doit vous transmettre chaque année, il récapitule l’ensemble de vos consommations et permet une première analyse.
L’espace client en ligne : La plupart des fournisseurs proposent aujourd’hui des interfaces permettant de visualiser vos consommations jour par jour, voire heure par heure.
Les compteurs communicants Linky : Ils permettent un suivi en temps réel et l’accès à des données très détaillées sur vos consommations.
Les logiciels de monitoring énergétique : Solutions professionnelles qui agrègent vos données de consommation, les analysent automatiquement et vous alertent en cas d’anomalie (consommation anormalement élevée, dépassement de seuil…).
L’audit sur site par un expert : Pour les entreprises à forte consommation, un audit réalisé par un bureau d’études spécialisé permet d’aller encore plus loin avec des mesures par usage, des thermographies, des tests d’étanchéité à l’air…
Chez Sonergy, chaque collaboration débute par cet audit personnalisé afin d’obtenir une vision claire et objective de votre profil énergétique. Nous croisons l’analyse de vos factures, l’étude de votre activité et, si nécessaire, des mesures sur site pour établir un diagnostic complet et fiable.

3. Optimiser son contrat d’électricité : le levier le plus rapide
De nombreuses entreprises paient leur électricité plus cher qu’elles ne devraient, simplement parce que leur contrat n’est pas adapté à leurs besoins réels. C’est souvent le levier d’économie le plus rapide à activer, car il ne nécessite aucun investissement et produit des effets immédiats.
Comprendre le fonctionnement du marché de l’électricité
Depuis l’ouverture à la concurrence en 2007, le marché français de l’électricité offre deux types de contrats :
Les tarifs réglementés (TRV) : Fixés par les pouvoirs publics sur proposition de la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), ils ne sont plus accessibles aux entreprises de plus de 36 kVA de puissance souscrite (environ 10 salariés). Pour les très petites entreprises encore éligibles, ils offrent une certaine sécurité mais ne sont pas nécessairement les plus compétitifs.
Les offres de marché : Proposées librement par les fournisseurs alternatifs (plus de 40 en France), elles peuvent être à prix fixe (sécurité tarifaire sur 1 à 4 ans) ou à prix indexé (sur les marchés de gros de l’électricité). Ces offres sont généralement plus avantageuses que les TRV mais nécessitent une analyse fine pour choisir la bonne formule.
Stratégies de renégociation : quand et comment agir
Le timing est crucial : Le marché de l’électricité est volatile. Selon les périodes, les prix de gros peuvent varier du simple au triple. Signer votre contrat au bon moment peut vous faire économiser des milliers d’euros. Un courtier comme Sonergy suit quotidiennement ces évolutions et vous conseille sur la meilleure fenêtre de négociation.
Les périodes favorables pour renégocier sont généralement :
- Le printemps (avril-mai) pour un contrat commençant en été
- L’été (juillet-août) pour un contrat commençant en automne
- Éviter les périodes de forte tension (veille de l’hiver, vagues de froid…)
Faut-il renégocier avec votre fournisseur actuel ou mettre le marché en concurrence ?
Si vous êtes globalement satisfait de votre fournisseur actuel (qualité de service, réactivité, suivi), une renégociation peut suffire. Elle présente l’avantage de la simplicité administrative. Cependant, l’expérience montre que la mise en concurrence génère généralement des économies supérieures : les fournisseurs font des efforts commerciaux plus importants pour gagner de nouveaux clients que pour conserver les existants.
Notre recommandation : faites systématiquement un appel d’offres comparatif, même si vous souhaitez privilégier votre fournisseur actuel. Cela vous donne un point de référence objectif et un argument de négociation.
Comment mener un appel d’offres efficace ?
Un appel d’offres bien construit doit contenir :
- Votre historique de consommation détaillé (idéalement sur 24 mois)
- Votre profil de consommation (courbes de charge si disponibles)
- La puissance souscrite actuelle et les dépassements éventuels
- Vos contraintes spécifiques (date de début souhaitée, durée d’engagement…)
- Les services attendus (facturation, service client, outils de suivi…)
Il doit être envoyé simultanément à plusieurs fournisseurs (5 à 10 pour maximiser la concurrence) avec un délai de réponse identique pour tous (généralement 10 à 15 jours).
Attention aux pièges courants :
- Les offres « trop belles pour être vraies » avec des prix d’appel très bas mais des clauses cachées (révisions tarifaires fréquentes, pénalités de sortie importantes…)
- Les durées d’engagement excessives (plus de 3 ans) qui vous empêchent de profiter d’une baisse ultérieure du marché
- Les contrats avec tacite reconduction automatique sans préavis de résiliation suffisant
- Les clauses de révision tarifaire trop favorables au fournisseur
Un courtier expérimenté sait décrypter ces éléments et vous protéger contre les mauvaises surprises.
Ajuster la puissance souscrite : un gisement d’économies souvent négligé
La puissance souscrite est la capacité maximale en kW que vous pouvez consommer à un instant donné. C’est un poste de coût fixe qui ne dépend pas de votre consommation réelle mais uniquement de la puissance contractualisée.
Pourquoi est-elle souvent inadaptée ?
Dans de nombreux cas, la puissance a été définie lors de l’installation initiale de l’entreprise sans jamais être réévaluée. Or, votre activité a peut-être évolué : équipements remplacés par des modèles plus performants, réduction d’effectifs, changement de process… Résultat : vous payez pour une capacité que vous n’utilisez jamais.
À l’inverse, certaines entreprises se retrouvent avec une puissance sous-dimensionnée après l’ajout d’équipements énergivores (climatisation, machines supplémentaires…) et subissent des dépassements coûteux.
Comment déterminer la puissance optimale ?
L’analyse de votre courbe de charge (disponible via Linky ou votre fournisseur) sur une année complète permet d’identifier votre pic de consommation réel. La puissance souscrite doit se situer légèrement au-dessus de ce pic (marge de sécurité de 5 à 10 %) pour éviter tout risque de dépassement, sans être excessivement surdimensionnée.
Exemples chiffrés :
- Une entreprise avec 30 kVA souscrits mais un pic réel de 18 kVA paie environ 1 200 € par an de trop sur sa part fixe. En ajustant à 20 kVA, elle économise immédiatement cette somme.
- Inversement, une entreprise qui dépasse régulièrement sa puissance souscrite paie des pénalités qui peuvent atteindre plusieurs centaines d’euros par dépassement.
L’ajustement de puissance est une démarche gratuite et sans engagement. Elle se fait sur simple demande auprès d’Enedis et prend effet sous 10 à 15 jours.
Choisir les bonnes options tarifaires selon votre profil
Le système tarifaire français propose plusieurs options adaptées à différents profils de consommation :
Le tarif Base : Un prix unique du kWh quelle que soit l’heure. Adapté aux consommations régulières et réparties uniformément sur la journée, typiquement pour les commerces avec horaires d’ouverture fixes ou les bureaux.
Le tarif Heures Pleines / Heures Creuses (HP/HC) : Deux prix différents selon la plage horaire. Les heures creuses (généralement 8h par nuit, entre 22h et 6h, selon les zones) sont environ 40 % moins chères que les heures pleines. Cette option est intéressante si vous pouvez déplacer au moins 30 à 40 % de votre consommation vers les heures creuses. Attention : l’abonnement est plus élevé qu’en tarif Base, donc sans optimisation de vos usages, vous perdez de l’argent.
Les tarifs Jaune et Vert : Pour les entreprises de puissance moyenne (>36 kVA) et forte (>250 kVA), ils proposent une tarification complexe avec :
- Différenciation hiver/été
- Pointe/heures pleines/heures creuses en hiver
- Pénalités sur les dépassements de puissance
- Possibilité d’options d’effacement (vous acceptez de réduire votre consommation en échange d’une rémunération)
Ces tarifs nécessitent une analyse fine de votre profil pour être rentables et sont rarement pertinents sans accompagnement expert.
Les options d’effacement et d’interruptibilité : Pour les gros consommateurs disposant d’une certaine flexibilité, il est possible de souscrire des options où vous vous engagez à réduire votre consommation lors des pics de demande nationale (vagues de froid) en échange d’une prime. Ces mécanismes peuvent générer plusieurs milliers d’euros de revenus mais nécessitent une capacité opérationnelle de réaction rapide.
Contactez dès aujourd’hui nos experts Sonergy pour planifier un rendez-vous et bâtir une stratégie énergétique sur-mesure, afin de transformer la réforme HP/HC et le TURPE 7 en un véritable atout pour votre compétitivité.
FAQ
1) Est-il possible de réduire sa facture d’électricité sans investissement important ?
Oui, absolument. De nombreuses actions permettent de réaliser des économies immédiates sans engagement financier majeur. L’optimisation de votre contrat d’électricité, l’ajustement de la puissance souscrite, le passage aux heures creuses et l’élimination des gaspillages quotidiens (extinction des équipements, réglage de la température, sensibilisation des équipes) peuvent réduire votre facture de 10 à 20 % dès les premiers mois. Ces mesures organisationnelles et contractuelles ne nécessitent aucun investissement matériel et offrent un retour sur investissement immédiat.
2) Peut-on changer de fournisseur d’électricité à tout moment ?
Non, cela dépend de votre type de contrat. Si vous avez souscrit un contrat à durée déterminée, vous êtes généralement engagé pour une période définie (1 à 3 ans) et une résiliation anticipée peut entraîner des pénalités financières. En revanche, avec un contrat sans engagement ou reconductible, vous pouvez changer de fournisseur librement moyennant un préavis qui varie généralement entre 1 et 3 mois. C’est pourquoi il est crucial d’analyser vos conditions contractuelles actuelles avant d’envisager tout changement. Sonergy étudie votre contrat en cours pour identifier le moment optimal de renégociation ou de changement, en tenant compte des pénalités éventuelles et des opportunités du marché.
3) Faut-il obligatoirement faire appel à un courtier en énergie pour optimiser sa facture ?
Non, ce n’est pas obligatoire, mais c’est fortement recommandé. Vous pouvez théoriquement comparer les offres et négocier seul avec les fournisseurs. Cependant, le marché de l’énergie est complexe et en constante évolution : il faut surveiller quotidiennement les cours de l’électricité sur les marchés européens (EEX, EPEX Spot), comprendre les subtilités tarifaires, maîtriser les évolutions réglementaires (passage de l’ARENH au VNU), et disposer du pouvoir de négociation suffisant auprès des fournisseurs. Un courtier comme Sonergy vous fait gagner un temps précieux, vous évite les erreurs coûteuses et obtient généralement de meilleures conditions tarifaires grâce à son expertise du marché et ses volumes de négociation. En moyenne, nos clients économisent bien plus que le coût de notre accompagnement.





