Face à la hausse des prix de l’énergie et à l’urgence climatique, de nombreuses entreprises envisagent aujourd’hui l’énergie solaire comme une solution durable et rentable. Installer des panneaux photovoltaïques, oui, mais pour quel usage ? Consommer directement l’électricité produite ou la revendre ? Entre autoconsommation totale, partielle, ou revente complète, le choix du modèle d’exploitation influence fortement la rentabilité de votre projet.
Voici un guide pour vous aider à faire le bon choix.
1. Comprendre les différents modèles de consommation
Autoconsommation totale
Dans ce modèle, l’entreprise consomme 100 % de l’électricité produite par ses panneaux photovoltaïques. Aucun kilowattheure n’est injecté sur le réseau public. Ce choix est pertinent pour les entreprises dont l’activité est principalement diurne, avec des besoins énergétiques réguliers pendant les heures d’ensoleillement.
Avantages :
• Réduction immédiate de la facture d’électricité
• Moins de démarches administratives (pas de contrat de revente)
• Idéal pour les sites isolés ou non raccordés au réseau
Inconvénients :
• Pas de valorisation du surplus éventuel
• Risque de sous-utilisation de la production si mal dimensionné
Autoconsommation partielle avec vente du surplus
• Optimisation de la production solaire
Il s’agit du modèle hybride le plus couramment adopté. L’entreprise consomme une partie de sa production et revend le surplus non utilisé à un fournisseur d’électricité via un contrat d’obligation d’achat.
Avantages :
• Revenus supplémentaires grâce à la vente du surplus
• Accès à des aides spécifiques (prime à l’autoconsommation)
Inconvénients :
• Nécessite un raccordement au réseau et une gestion contractuelle
• Suivi plus technique pour équilibrer production et consommation
Revente totale
Dans ce cas, l’intégralité de l’électricité produite est injectée sur le réseau. L’entreprise ne consomme pas directement l’énergie solaire, mais en tire un revenu régulier via un contrat de rachat sur 20 ans.
Avantages :
• Rentabilité stable et prévisible
• Valorisation de surfaces inutilisées (toitures, parkings, etc.)
• Moins de contraintes techniques liées à la consommation interne
Inconvénients :
• Pas d’économie directe sur la facture
• Dépendance au tarif d’achat et aux évolutions réglementaires

2. Quels critères pour faire le bon choix ?
Le choix entre autoconsommation et revente dépend de plusieurs paramètres propres à chaque entreprise :
• Profil de consommation : une activité concentrée en journée (bureaux, usines, commerces) favorise l’autoconsommation.
• Surface disponible : une grande surface permet d’envisager une production excédentaire à revendre.
• Objectifs stratégiques : réduire les charges ou générer un revenu ?
• Budget d’investissement : certaines aides ou modèles de leasing peuvent orienter le choix.
• Contraintes techniques : type de bâtiment, réseau électrique interne, réglementation locale.
3. Quelles aides fiscales et incitations financières ?
La prime à l’autoconsommation
Attribuée pour les installations inférieures à 100 kWc, cette prime est versée sur 5 ans et son montant varie selon la puissance installée. Elle favorise les modèles avec revente du surplus.
L’obligation d’achat
L’État garantit un tarif de rachat de l’électricité solaire injectée sur le réseau pendant 20 ans. Ce tarif est révisé chaque trimestre et dépend de la taille de l’installation.
Autres avantages
• TVA réduite possible selon la nature du bâtiment
• Amortissement comptable des équipements solaires
• Déduction fiscale pour les investissements liés à la transition énergétique
4. Rentabilité : que disent les chiffres ?
Autoconsommation
• Temps de retour sur investissement : entre 7 et 10 ans selon le taux d’autoproduction
• Économies directes : réduction immédiate de la facture d’électricité
• Sensibilité aux évolutions du prix de l’énergie : plus les prix augmentent, plus le solaire devient rentable
Revente
• Rentabilité plus stable grâce aux tarifs garantis
• Temps de retour souvent plus long (10 à 12 ans), mais sécurisé
• Production valorisée même en dehors des heures d’activité
Mix autoconsommation + revente
• Modèle le plus équilibré pour de nombreuses entreprises
• Permet une optimisation du taux d’autoproduction (souvent entre 30 % et 70 %)
• Combine économies d’énergie et revenus réguliers
5. Exemple concret (chiffres illustratifs)
Supermarché à Bourges
En 2024, un supermarché situé à Bourges a installé une centrale photovoltaïque de 300 kilowatts-crête (kWc) sur sa toiture. Cette installation produit environ 314 000kilowattheures (kWh) par an, avec un taux d’autoconsommation de 77%. Ce taux élevé s’explique par la présence de chambres froides et de meubles frigorifiques, qui assurent une consommation d’énergie constante.
Détails financiers :
• Coût de l’installation : 177 000 € HT
• Économies annuelles sur la facture d’électricité : environ 26 362 € HT (calculé sur la base de 314 000 kWh x 77% x 0,1091 €)
• Temps de retour sur investissement estimé : environ 6,7 ans
Ce cas illustre comment une entreprise peut optimiser sa consommation énergétique et réaliser des économies significatives grâce à l’autoconsommation photovoltaïque.
Conclusion
Il n’existe pas de modèle unique : le bon choix dépend du profil énergétique, des objectifs économiques et du site d’implantation de l’entreprise. L’autoconsommation totale maximise les économies immédiates, tandis que la revente totale offre un revenu complémentaire régulier. Entre les deux, l’autoconsommation avec vente du surplus constitue souvent un compromis optimal.
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