Le 21 décembre 2024, la centrale nucléaire de Flamanville a marqué l’histoire en connectant au réseau national son réacteur EPR (réacteur à eau pressurisée). Ce jalon historique intervient après 17 ans de travaux, marqués par des défis techniques et financiers, qui ont porté le coût total du projet à 13,2 milliards d’euros, bien au delà des 3,3 millards prévus initialement.
Flamanville : un réacteur puissant au service de millions de foyers
Le réacteur de Flamanville est le plus avancé technologiquement au monde.
D’une capacité de 1,6 gigawatts, le réacteur EPR atteindra sa pleine puissance, ce à l’été 2025. Il pourra alors alimenter jusqu’à 2 millions de foyers en électricité décarbonée, contribuant à l’objectif de maintenir des coûts d’électricité parmi les plus abordables en Europe.
Actuellement, l’électricité nucléaire représente 65 à 70 % de la production énergétique française, un pilier essentiel pour assurer la sécurité énergétique d’approvisionnement à l’échelle nationale tout en respectant les engagements de décarbonation.

Une révolution technologique dans le paysage énergétique
L’EPR de Flamanville est le premier réacteur de troisième génération construit en France. Il est conçu pour offrir des performances accrues en matière de sécurité, de gestion des déchets radioactifs et d’efficacité énergétique par rapport aux réacteurs plus anciens. En tant que projet phare pour EDF et le secteur nucléaire français, son démarrage marque une avancée significative dans la modernisation du parc nucléaire national.
Un avenir centré sur le nucléaire et les énergies renouvelables
Alors que les besoins en électricité augmentent, notamment en raison de l’électrification des transports et de l’industrie, la France se tourne vers une combinaison équilibrée entre nucléaire et énergies renouvelables :
- le nucléaire assure une production stable et massive d’électricité.
- Les énergies renouvelables, comme l’éolien et le solaire, viennent compléter ce mix pour une transition énergétique durable.
L’EPR de Flamanville s’inscrit également dans une perspective d’avenir où le nucléaire jouera un rôle clé dans la production de chaleur décarbonatée pour les industries et les habitations.
Réduction des émissions de CO2
L’un des principaux atouts de l’EPR est sa capacité à produire de l’électricité à faible émission de carbone. Dans le cadre des objectifs climatiques de la France, qui visent la neutralité carbone d’ici 2050, le réacteur de Flamanville joue un rôle stratégique en permettant de réduire la dépendance aux énergies fossiles comme le gaz ou le charbon tout en réduisant les besoins en uranium de 10 à 15 %. L’EPR impose un nouveau standard vers lequel on fait évoluer les réacteurs du parc existant.
Chaque kilowattheure produit par l’EPR permet de réduire les émissions de CO2, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique.
Un succès entaché de défis techniques
Bien que la mise en service de Flamanville soit une victoire, des défis techniques subsistent. En 2026, le réacteur devra être temporairement arrêté pour remplacer le couvercle de sa cuve, une opération indispensable pour garantir la sécurité de l’installation.
Ce retard met également en lumière la nécessité d’améliorer les processus de construction des futures centrales. La France prévoit la construction de six EPR de deuxième génération à l’horizon 2035 en prenant en compte le retour d’expérience de l’EPR de Flamanville.
Une réponse aux défis de demain
La mise en service de l’EPR de Flamanville reflète la stratégie française de réduction des émissions de gaz à effet de serre, tout en garantissant des coûts énergétiques abordables pour les consommateurs. Ce projet s’inscrit dans une vision globale visant à Combiner le nucléaire et les énergies renouvelables pour répondre aux besoins énergétiques croissants.
Conclusion
Avec un mix énergétique plus équilibré, la France renforce sa position en tant que leader mondial de la production d’électricité décarbonée, tout en exportant des volumes records d’énergie vers ses voisins Européens.
Ainsi la France, grâce a son parc nucléaire joue un rôle de stabilisateur face à de futur forte demande en énergie. Cependant le dépassement des coûts liés aux investissements pour EDF pourrait avoir un impact sur l’entreprise qui réduirait sa capacité à investir dans d’autres projets énergétiques.